Comte Géraud, personnage marquant du 10e siècle

À Saint-Cirgues, le 7 mai 2022

En invitant l’historien Lucien Gerbeau de La Salvetat 15, l’association socioculturelle de Saint-Cirgues a voulu connaître mieux et faire connaître largement ce patrimoine vivant, entretenu à Saint-Cirgues, lieu de la mort du Comte Géraud d’Aurillac le 13 octobre 909, devenu aussitôt Saint-Géraud.

Lucien Gerbeau est passé voir une exposition locale à l’église de Saint-Cirgues, formée de résumés en images et panneaux, confectionné années après années, depuis 2009, date de l’anniversaire des 11 siècles de la mort de ce Grand Féodal, personnage marquant en Haute Auvergne, dont fait partie le Cantal, et au-delà des confins de celle-ci, comme en Quercy ou notre commune est située.

Lucien Gerbeau a tenu une conférence très documentée à la salle sonorisée du bourg. Il a présenté les éléments contenus dans le livre « Saint-Géraud d’Aurillac - Onze siècles d’histoire », en sa qualité d’auteur et membre de l’association des « Amis du Patrimoine de la Haute Auvergne ». Il a détaillé les éléments du contexte
géographique, administratif, social et religieux de la vie éclairée et de l’œuvre éducative et pacifiste de Saint-Géraud.

Il a mis à jour les documents sur la décadence de l’abbaye à la renaissance, et sur les dilapidations par les Huguenots venus du Quercy, de bâtiments déjà bien endommagés. Les minutes notariales et les archives qu’il a consultées, mises à jour et publiées sur cette période, étaient restées inédites. C’est ce qui a valu à l’ouvrage qu’il a dédicacé, à Saint-Cirgues ce 7 mai, le prix de l’Académie de Clermont en 2011. Il a insisté sur la méthode de travail à partir de sources consultables et fiables, à la disposition de tout le monde et il a mis en garde contre les recopiages, favorables selon les époques et les influences à certaines tendances du moment. Quelles sources donc au sujet de la mort de Saint-Géraud à Saint-Cirgues du Quercy ?
Tout d’abord, la légende de la chapelle du Bourgnous fait pencher pour Saint-Cirgues-en-Quercy. C’est le lieu où est passé et s’est arrêté le cortège, transportant sa dépouille de Saint-Cirgues à Aurillac. En 1972, ce point a trouvé sa consécration par la dénomination de Route de Saint-Géraud, sur la voirie allant de Saint-Cirgues à Aurillac.

De plus, le Comte Géraud a donné tous ses biens à l’abbaye d’Aurillac. Le prieuré de Saint-Cirgues-du Quercy a duré jusqu’à la révolution, ce qui n’est pas le cas des autres Saint-Cirgues d’Auvergne, de Jordanne ou de Malbert. Le prieuré de Saint-Cirgues avait le titre de « prieuré simple d’Aurillac ». Le moine qui desservait Saint-Cirgues avait le titre de « vicaire perpétuel », payé à la portion congrue, salaire qui permettait de vivre mais sans plus. Donc Lucien Gerbeau pense sincèrement qu’il s’agit bien de Saint-Cirgues du Quercy, en ce qui concerne la mort de Géraud, devenu Saint aussitôt.

Plus de 30 personnes venues de Toulouse, Cahors, Cabrerets, Saint-Céré, Le Rouget, Maurs, Saint-Hilaire, avaient rejoint les habitants de Saint-Cirgues et Lauresses pour cette nouvelle étape sur la route de Saint-Géraud. Les personnes qui ont demandé à visiter le roc de Saint-Guiral et son calvaire ont pu y être accompagnées au moment du verre de l’amitié offert pat l’association socioculturelle ASCEASSC. Une rediffusion de cette conférence sera proposée à l’automne dans le cadre des actions pour le patrimoine.

Marie Odile GALèS LACAZE

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