Le 6 août, les Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne se sont achevées par la messe d’envoi du pape François. Ce rassemblement de la jeunesse catholique a été une réussite où l’enthousiasme de ces journées a touché bien au-delà des seuls participants. Si des jeunes croyants s’interrogent : « Pourquoi suis-je venu à Lisbonne ? ». « Vous n’êtes pas venus ici par hasard » leur répond le pape qui ajoute : « Nous sommes aimés par Dieu tels que nous sommes ».
Dans l’engouement, François invite les jeunes venus du monde entier à poursuivre leur engagement au-delà de ce rassemblement : « Il y a de la place pour tout le monde dans l’Église, même pour ceux qui se trompent, pour ceux qui tombent, pour ceux qui peinent » conclut-il.

(Photographies de Enzo Basile)

– Les chiffres des JMJ

Plus d’un million et demi de pèlerins ont participé à la messe finale du pape, entouré de 30 cardinaux, 700 évêques et quelques 10 000 prêtres.
Parmi eux, 45 000 JMJistes venus de France ont participé au plus grand rassemblement catholique du monde. Les Espagnols (77 000) ont été les plus nombreux, suivis par les Italiens (60 000) selon les chiffres officiels des organisateurs.
Samedi matin, 200 000 fidèles étaient réunis pour attendre le pape au sanctuaire Notre Dame de Fatima. La prochaine édition des JMJ aura lieu à Séoul, en Corée du Sud, dans quatre ans, en 2027. François a également appelé les jeunes à répondre présents pour le Jubilé de la Rédemption à Rome en 2025.
Certes, les méandres de la vie et les événements de l’actualité font faire l’expérience d’autres faces de la réalité avec un quotidien plus difficile. Il faut se rendre à l’évidence : l’humanité sans accrocs n’existe pas. Nous ne sommes pas d’acier et de béton. Nous sommes fragiles. Il suffit de pas grand-chose pour voir changer nos projets.

Parmi les jeunes du diocèse présents, échanges avec Jacinthe Asfaux, 19 ans, habitant Rignac et étudiante en Médecine à Toulouse, Hadrien Pouzens, 19 ans, de Biars-sur-Cère, en classe de Terminale et Louise Servera, 20 ans, de Capdenac-le-Haut, qui vient de terminer ses études de Psychologie à Toulouse.

Est-ce que la prière vous aide davantage dans la journée ?

Jacinthe : En priant, je sais que Dieu est là à chaque instant de la journée pour m’accompagner dans mes difficultés et mes joies. Cela change tout. Sans ce lien par ma prière, je serai un peu désorientée. Je remets dans mes prières tous les éléments que je vis et en les donnant je suis confiante, apaisée. La prière c’est ce qui rend active et vivante la foi du chrétien. Dans ma prière, j’aime Dieu et les autres.

Etes -vous partie inquiète ?

Louise : Les JMJ me préoccupaient un peu avant le départ. Est-ce que j’allais apprécier cette rencontre ? Comment allaient se passer les bains de foule que j’évite ? Tout s’est très bien passé grâce à l’unité du groupe des Lotois.

Ce qui vous a touché, c’est la présence parmi vous de non-croyants ?

Louise : Les JMJ sont faites pour parler à tous, croyants et non-croyants. Dieu sait passer par tous les chemins pour aller chercher les cœurs qui s’avancent vers lui. Même si ces jeunes sont venus avec des amis pour voyager, ils n’ont pas pu repartir indifférents.

Etes-vous fier d’appartenir à la génération Lisbonne 2023 ?

Hadrien  : Oui, j’en suis fier car cette expérience de quelques jours m’a beaucoup apporté pour ma foi. Nous pouvons être fiers, nous jeunes, d’avoir assumé pleinement notre religion et notre foi en témoignant de notre expérience.

Quelle empreinte souhaitez-vous laisser des JMJ 2023 ?

Hadrien : Ce fut pour moi une formidable expérience de vie pleine de souvenirs dynamisants. Je me suis rendu compte qu’il y a une belle jeunesse catholique. A nous, à présent, d’assumer le futur de notre foi et de notre religion. Je vais transmettre le plus possible ce message autour de moi.

Interview d’André Décup

– Article paru dans la revue Eglise du Lot / n°23 - Septembre 2023

Merci à Enzo Basile pour les photographies