Décès du Père Georges Oulmayrou

Mgr Laurent CAMIADE, Evêque de Cahors,
les prêtres et les diacres du diocèse,
sa famille et ses amis,
vous font part du décès de

Monsieur l’abbé Georges OULMAYROU

survenu à Cahors le samedi 30 avril
à l’âge de 89 ans
et dans la 63ème année de son ordination sacerdotale

Ses funérailles ont été célébrées en l’église Saint Barthélémy
à Cahors lundi 2 mai 2016 à 15h

Inhumation au cimetière de Saint-Aureil (hameau de Castelnau-Montratier)

Homélie prononcée par le père André Conte

Depuis quelques semaines, nous étions inquiets sur l’évolution de la santé de l’abbé Georges Oulmayrou et sans surprise que, samedi 30 avril, nous avons appris son départ vers la Maison du Père. Aujourd’hui, nous sommes réunis, tous ses amis, pour l’accompagner dans ce départ. Il était né le 24 juin 1927 à St Aureil, hameau de Castelnau-Montratier. Ayant perdu son père, jeune, il fut orienté vers une école de Marseille, tenue par les Salésiens, aidé, je crois, par un prêtre originaire de St-Aureil et devenu recteur de l’Institut Catholique de Paris, Mgr Jean Calvet. Revenu dans le Lot pour entrer au grand-séminaire de Cahors, il fut ordonné prêtre le 21 mars 1953. Un autre événement dramatique qui a marqué sa vie : sa maman n’a pas pu assister à son ordination, empêchée par une grave maladie qui la retenait à l’hôpital et c’est sur son lit d’hôpital que Georges alla lui donner sa première bénédiction. Elle décéda peu de temps après et Georges se trouvait orphelin. Nommé vicaire ici dans cette paroisse de St Barthélémy, puis à Gourdon, il revint à Cahors, à la cathédrale : aumônier diocésain de la JOC et de l’ACO. (Action catholique en monde ouvrier). Il desservait aussi les paroisse de Pradines et de Labéraudie. Ce fut ensuite Figeac. Revenu de nouveau à Cahors, il desservait les paroisses rurales autour de Cahors et, surtout, il assurait un ministère qui lui tenait à cœur, prêtre accompagnateur de l’aumônerie des maisons de santé. Depuis quelques années, la maladie le contraignait au repos, ce qui ne l’empêchait pas de rendre quelques services. Le choix qu’il a fait des textes de l’Ecriture que nous venons d’entendre (car il les avait choisies et indiquées dans son testament), nous montre la force qui sous-tendait sa vie : l’espérance que lui donnait sa foi en la résurrection et c’est ce qu’il voulu qu’on souligne dans cette célébration. "Nous proclamons que le Christ est ressuscité des morts, dit St Paul, ...Le Christ est ressuscité pour être parmi les morts le premier ressuscité." Son espérance n’était pas une évasion de la vie terrestre ni mépris des joies humaines : nous connaissions son humour et ses plaisanteries, même dans des circonstances difficiles. Le Christ ressuscité était pour lui, comme pour les pèlerins d’Emmaüs, ce compagnon qui le rejoignait au quotidien sur sa route d’homme et de prêtre. Je pense que c’est dans l’assurance de ce compagnonnage qu’il puisait sa sérénité et son courage dans les difficultés et sa persévérance envers et contre tout. Il concevait son ministère de prêtre comme un appel à rejoindre les gens sur la route de leur vie pour les écouter et partager leurs joies et leurs peines. Cela se traduisait par la simplicité de ses attitudes, ses délicatesse sans ostentation, sa disponibilité et son dévouement. "Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous tandis qu’il nous parlait sur la route", disait les pèlerins d’Emmaüs. Georges devait le dire aussi en pensant à la présence du Seigneur sur la route de sa vie. Puisqu’il avait choisi ce passage d’Evangile et souhaité qu’à la célébration de ses obsèques il y ait, je le cite, "des chants de résurrection et d’action de grâces pour exprimer la louange devant la bonté de Dieu et l’espérance du salut" . Beaucoup de ceux qui ont connu Georges pourraient dire la même chose en se rappelant leurs rencontres réconfortantes avec lui. "A leur tour, dit encore l’Evangile, les deux disciples racontaient ce qui s’était passé sur la route et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain." Rendons grâces, comme il nous y invite, pour le parcours que nous avons fait avec Georges, nous qui avons souvent "rompu le pain" avec lui (ce que nous appelons aujourd’hui la messe s’appelait au début la "fraction du pain"). Il nous réunit, ce soir, une dernière fois autour de la table de l’Eucharistie ; nous prions pour lui et avec lui en espérant qu’il a pris place à la table où le Seigneur reçoit ses "bons et fidèles serviteurs " dans la Maison du Père, où il nous précède et nous attend . Je me permets en terminant, de vous citer cette prière du P. Teillard de Chardin, qu’il avait collé sur son testament : "O Seigneur, que mon acceptation soit toujours plus entière, plus large, plus intense. Que mon être se présente toujours plus ouvert, plus transparent à ton influence ».

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