Cette exhortation apostolique est la suite des synodes de 2014 et 2015. A l’occasion de sa publication le 8 avril, la presse locale a été conviée à sa présentation par Mgr Laurent Camiade avec la participation :

• de l’abbé Jean-Malo de Beaufort, théologien, curé de Saint-Céré
• d’Edouard et Mathilde Cortès, 35 ans, mariés depuis 9 ans, parents de 4 enfants, [1] domiciliés à Thégra

Un regard positif sur la famille
1. Le pape valorise le mariage chrétien entre un homme et une femme. Celui-ci comporte des caractéristiques précises :
- don mutuel exclusif dans une libre fidélité jusqu’à la mort.
- don ouvert sur la transmission de la vie avec une responsabilité d’éducation des enfants.
- don soutenu par la grâce de Dieu.
- les relations familiales sont le ferment d’une société renouvelée.

2. "D’autres formes d’union", en contradiction avec cet idéal, existent (en particulier concubinage, remariage civil après un divorce...). Ces unions réalisent aussi des éléments positifs de l’idéal chrétien du mariage. Un cheminement spirituel authentique y est possible. Le pape ne définit aucune règle religieuse nouvelle, mais insiste sur les critères complexes à prendre compte pour que les pasteurs de l’Église soutiennent toutes les personnes et les couples concernés. Chacun doit trouver sa place dans l’Église et est appelé à un progrès spirituel.

Un texte très riche [2]

Amoris laetitia est un texte de 260 pages organisé en 325 paragraphes et 9 chapitres :

• Chapitre 1. A la lumière de la Parole
• Chapitre 2. La réalité et les défis de la famille
• Chapitre 3. Le regard posé sur Jésus : la vocation de la famille
• Chapitre 4. L’amour dans le mariage
• Chapitre 5. L’amour qui devient fécond
• Chapitre 6. Quelques perspectives pastorales
• Chapitre 7. Renforcer l’éduction des enfants
• Chapitre 8. Accompagner, discerner et intégrer la fragilité
• Chapitre 9. Spiritualité matrimoniale et familiale

10 phrases-clés tirées de l’exhortation

Considérons certaines paroles que Jésus a dites à des personnes : « Aie confiance, mon enfant » (Mt 9, 2). « Grande est ta foi » (Mt 15, 28). « Lève-toi ! » (Mc 5, 41). « Va en paix » (Lc 7, 50). « Soyez sans crainte » (Mt 14, 27). Ce ne sont pas des paroles qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui dénigrent. En famille il faut apprendre ce langage aimable de Jésus. (100).

Il ne faut jamais terminer la journée sans faire la paix en famille. « Et comment dois-je faire la paix ? Me mettre à genoux ? Non ! Seulement un petit geste, une petite chose et l’harmonie familiale revient. Une caresse suffit, sans rien dire. Mais ne jamais finir la journée sans faire la paix ». (104).

Ce oui [du mariage] signifie assurer l’autre qu’il pourra toujours avoir confiance, qu’il ne sera pas abandonné quand il perdra son attrait, quand il aura des difficultés ou quand se présenteront de nouvelles occasions de plaisirs ou d’intérêts égoïstes. (132).

Dieu lui-même a créé la sexualité qui est un don merveilleux fait à ses créatures. (150).

Chers fiancés : ayez le courage d’être différents, ne vous laissez pas dévorer par la société de consommation et de l’apparence. Ce qui importe, c’est l’amour qui vous unit, consolidé et sanctifié par la grâce. Vous êtes capables d’opter pour une fête sobre et simple, pour placer l’amour au-dessus de tout. (212).

La correction est une stimulation lorsqu’on valorise et reconnaît aussi les efforts et que l’enfant découvre que ses parents gardent une confiance patiente. (269).

Je rappelle que d’aucune manière l’Église ne doit renoncer à proposer l’idéal complet du mariage, le projet de Dieu dans toute sa grandeur. (307)
L’effort pastoral pour consolider les mariages et prévenir ainsi les ruptures est plus important qu’une pastorale des échecs. (307).

J’invite les fidèles qui vivent des situations compliquées, à s’approcher avec confiance de leurs pasteurs (312).

La famille est depuis toujours l’‘‘hôpital’’ le plus proche. (321).